Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
The Fashion Institute
31 mars 2011

Ballerine

Inspirée des chaussons de danse portés par les petits rats de l'opéra, la ballerine citadine est devenue inoubliable aux pieds de Brigitte Bardot, égérie fifties d'une époque émerveillée par la Nouvelle Vague... Saga d'une chaussure devenue célèbre au cinéma.

A l'origine, le nom de "ballerine" issu de l'italien "ballare" qui signifie "danser", est employé pour désigner les danseuses professionnelles. Par extension, il fut rapidement attribué aux petits chaussons souples, décolletés et arrondis, que portaient ces petits rats de l'opéra dès le 19ème siècle. Bien plus tard, ces délicats souliers devaient faire une entrée remarquée dans la garde robe de la citadine pour être unanimement adoptés par plusieurs générations de femmes.

 

ballerine_repetto

Si l'on veut conter l'histoire de la ballerine, impossible de faire l'impasse sur celle de la célèbre marque Repetto. Car c'est à la fondatrice de cette honorable griffe que l'on doit la démocratisation du chausson le plus prisé du moment. Le pitch ? En 1947, madame Rose Repetto, mère du danseur étoile Roland Petit, décide de confectionner des chaussons de danse pour son fils. Cherchant à les rendre plus confortable, elle innove et coud la semelle du chausson à l'envers pour ensuite la retourner. Les nouvelles ballerines du jeune danseur fait des émules parmi ses amis du conservatoire, dont un certain Nouriev.... Encore confidentiel, ce petit succès incite pourtant Rose à installer un atelier Rue de la Paix à Paris, à deux pas de l'opéra Garnier.

En 1956 le succès de Repetto, certes remarquable, se limitait pourtant au petit monde de la danse. Cette année là, le 7ème art et son icône de l'époque, Brigitte Bardot, allaient propulser le chausson de danse sur le devant de la scène. Pour interpréter le rôle de lolita dans Et Dieu créa la femme, l'immense star eu l'idée de commander à l'atelier Repetto une ballerine de ville, légère et sensuelle. Dès sa sortie sur les écrans, la ballerine "Cendrillon" en vichy rouge de BB devint aussi culte que le film de Roger Vadim. C'est la consécration.

bardot_repetto

De l'autre côté de l'Atlantique, la ballerine se voit confier un autre rôle, non moins prestigieux... En 1954, l'élégante Audrey Hepburn, fraichement Oscarisée pour sa prestation dans Vacances Romaines, rencontre le créateur florentin Salavatore Ferragamo, le chausseur des stars. Et lui commande une paire de ballerines sur mesure : ligne épurée, fine. Légèrement différente du modèle français, la ballerine italienne est pourvue d'une bride et d'un talon pastille. Portées avec des pantacourts prêts du corps, elles lancent la mode phare des fifties : le style Capri.

Quelques années plus tard, Coco Chanel triomphe avec la création de ses ballerines bicolores à bout noir. Sur le tapis rouge et dans la rue, la chaussure extra plate séduit, mène la vie dure aux escarpins et talons hauts. Les ballerines deviennent le passage obligé de chaque créateur qui la revisite à l'envie : Marc Jacobs, Guiseppe Zanotti, Lanvin, Chloé, Jimmy Choo, Fendi... Et même Christian Louboutin, pourtant célèbre pour ses talons vertigineux. Reprises par quasi toute les marques de la fast fashion, de Minelli à André en passant par Monoprix, les ballerines sont devenues un incontournable basique, adoptées par toutes les filles, été comme hiver....

 

bbrepetto

En chaussette l'hiver ou nus pieds l'été, la ballerine décline les styles et les silhouettes. Simple et casual avec un jean, elles s'embellissent d'une petite robe noire. L'été 2010 vante l'innocence des babies, ornées d'une délicate bride sur du pied. Mais sans pour autant détrôner les autres modèles : mini talon, ornée d'un noeud ou d'une boucle, vernis ou mat, en daim, bi-colores, à pois ou vichy... Et cela décliné dans un panel infini de couleurs des plus sobres aux plus gaies.

_4miniballerine_audrey_hepburn

 Inspired by ballet slippers worn by the little rats of opera, ballet became unforgettable city at the foot of Brigitte Bardot, the face of a fifties era amazed by New Wave ... Saga of a shoe made famous in film.
Originally called "Ballerina" from the Italian "ballare" meaning "dance", is used to designate the professional dancers. By extension, he was quickly assigned to small soft slippers, and rounded necklines, worn by those little rats of the opera from the 19th century. Much later, these delicate shoes were to make a grand entrance into the wardrobe of the city to be unanimously adopted by several generations of women.
If you want to tell the story of the ballerina, impossible to ignore that of the famous brand Repetto. For it is the founder of this honorable claw that we must democratize the most popular shoe of the moment. The pitch? In 1947, Ms. Rose Repetto, mother of dancer Roland Petit, decides to make the ballet shoes for her son. Seeking to make them more comfortable, it innovates and sews the sole of the shoe upside down and then return. The news of the young ballerinas dancing is contagious among his friends in the conservatory, including a Nouriev .... Still confidential, this small yet successful encourage Rose to set up a workshop in Rue de la Paix in Paris, two steps from the Opera Garnier.
In 1956 the success of Repetto, quite remarkable, however, was limited to the small world of dance. That year, the seventh art and its icon at the time, Brigitte Bardot, would propel the ballet shoe on the front of the stage. To interpret the role of Lolita in And God Created Woman, immense star had the idea of ​​ordering the workshop Repetto ballerina city, light and sensual. Right out on the screens, the ballerina "Cinderella" in red gingham BB also became the cult film by Roger Vadim. It is the consecration.
On the other side of the Atlantic, the ballerina is given a different role, no less prestigious ... In 1954, the elegant Audrey Hepburn, freshly Oscar for his performance in Roman Holiday, meet the designer Salvatore Ferragamo Florence, the shoemaker stars. And ordered a pair of ballerinas to measure: clean lines, fine. Slightly different model of French, Italian ballerina is provided with a clamp and a heel pad. Worn with capris ready body, they launch flagship fashion from the fifties: Capri style.
Years later, Coco Chanel triumphs with the creation of its two-tone ballet flats, black-tipped. On the red carpet and into the street, the shoe extra flat seduces, is tough to stilettos and high heels. Ballerinas become the place to be every creator who revisits the urge: Marc Jacobs, Giuseppe Zanotti, Lanvin, Chloe, Jimmy Choo, Fendi ... And even Christian Louboutin, yet famous for its vertiginous heels. Times by almost all brands of fast fashion, Minelli to André through Monoprix, the shoes have become an indispensable basic, adopted by all the girls, summer or winter ....
In winter socks or bare feet in summer, the ballerina disclaims styles and silhouettes. Simple and casual with jeans, they embellished a little black dress. Summer 2010 boasts the innocence of babies, decorated with a delicate strap on the foot. But without dethrone other models: mini heel, adorned with a knot or a loop, varnish or matte, suede, bi-colored, polka dot or gingham ... And it declined in a range of infinite colors of the most sober and the most cheerful.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité