Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
The Fashion Institute
30 mars 2011

Charles Frederick Worth

Dans les années 1850, un Britannique, Charles Frédéric Worth s’est installé à Paris avec sa famille pour ouvrir un salon de couturier.
Il a eu l’idée de présenter ses créations à ses clients - en premier lieu, la princesse de Metternich et l’impératrice Eugénie - en les faisant porter par des mannequins en chair et en os.
Le défilé de mode était né. Né à Bourne (Lincolnshire), Charles Frederick Worth (qui francisera ultérieurement son prénom en Charles Frédéric) fait son apprentissage à Londres, dans de grands magasins de nouveautés, fournisseurs de l’aristocratie britannique. Venu à Paris en 1845, il entre comme premier commis chez Gagelin, rue Richelieu, dont il devient l’associé au bout de quelques années (cette maison a reçu en commande une partie du trousseau de l’impératrice Eugénie, lors de son mariage avec Napoléon III).

 

dh

 

Cherchant à accroître son indépendance, Worth s’associe au Suédois Gustave Bobergh pour l’ouverture en 1858 de sa propre maison dans une rue nouvellement percée, 7, rue de la Paix, maison qui deviendra le lieu de rendez-vous des élégantes parisiennes. Après des débuts difficiles, Worth s’attire la clientèle de l’épouse de l’ambassadeur d’Autriche, la princesse de Metternich, qui le présente à l’impératrice Eugénie. Cette dernière, séduite, en fait son couturier attitré.

 

dg

 

Spécialisé dans les robes de bal, il est à l’origine du renouveau de la soierie lyonnaise et puise dans un registre très vaste de motifs de dentelle et de broderie. Il profite d’innovations techniques comme l’apparition de la dentelle mécanique ou celle des colorants industriels, qui lui permettent de proposer des coloris inédits.

La contribution majeure de Worth à la couture ne réside pas dans une conception révolutionnaire du vêtement féminin, mais plutôt dans un remarquable sens du commerce, qui lui permet de transformer la couture en une industrie de luxe. Il est le premier, en effet, à comprendre qu’il est essentiel de vendre ses modèles bien au-dessus de leur prix de revient, tout en favorisant une mode ostentatoire et luxueuse qui correspond bien aux aspirations de sa clientèle. Il reçoit sa clientèle dans de vastes salons à l’allure de salles de bal, où il montre ses modèles et présente ses collections saisonnières sur de vrais mannequins.

La chute de l’Empire et l’avènement de la IIIe République n’affectent pas l’activité du fournisseur des familles royales italienne, espagnole, hollandaise et russe, ainsi que des héritières américaines. À Paris, il habille aussi bien les femmes du monde que les actrices.

 

e

En 1874, les deux fils du fondateur, Jean-Philippe et Gaston Worth, entrent dans l’affaire familiale, le premier pour s’occuper de la création, le second pour prendre en charge la gestion des finances. Malgré la concurrence de Jeanne Paquin, de Jacques Doucet et des sœurs Callot, la maison Worth, qui ouvre une succursale à Londres en 1902, continue de prospérer. Étendant son activité à la confection de luxe, elle s’attache même les services de Paul Poiret pendant quelques années, avant que ce dernier fonde sa propre maison, en 1904.

Après le retrait de Jean-Philippe Worth, en 1910, Jean-Charles, fils de Gaston, reprend la direction artistique de la maison et son frère Jacques la direction administrative en 1922. Exerçant d’importantes responsabilités dans le monde de la couture, Jean-Charles est le fondateur de l’école de la Chambre syndicale. En 1941, il transmet la maison, très déclinante depuis la crise des années trente, à ses deux fils, Maurice et Roger Worth. Ces derniers la cédent en 1954 à la maison Paquin, qui prend le nom de Worth Paquin avant de disparaître en 1956. Une succursale britannique subsistera jusqu’en 1970.

 

fd

La fabrication des parfums, lancée à partir de 1924 avec Dans la nuit, se poursuivra avec la création de Je reviens en 1934. Elle continuera, sous licence, après la fermeture de la maison de couture : naîtront Fleurs fraîches (1973), Miss Worth (1977), ainsi que deux parfums pour hommes, Monsieur Worth (1969) et Worth pour homme (1981), qui ont perpétué un nom aujourd’hui mythique.

 

s

 
In the 1850s, a Briton, Charles Frederick Worth moved to Paris with his family to open an exhibition designer.
He had the idea of ​​presenting her creations to its clients - primarily, the Princess Metternich and the Empress Eugenie - by making them wear those mannequins in flesh and bone.
The fashion show was born. Born in Bourne (Lincolnshire), Charles Frederick Worth (who later franciser his name to Charles Frederick) served his apprenticeship in London, in large new stores, suppliers of the British aristocracy. Came to Paris in 1845, he became chief clerk in Gagelin, rue Richelieu, where he became a partner in a few years (this house has received a portion of the keychain command of the Empress Eugenie, on her marriage with Napoleon III).

Seeking to increase its independence, Worth joins the Swedish Gustave Bobergh for opening in 1858 of his own house on a street newly pierced, 7, rue de la Paix, which will house the place of rendezvous of Parisian elegance. After a difficult start, Worth attracts customers to the wife of the ambassador of Austria, Princess Metternich, who introduced him to the Empress Eugenie. The latter, attracted by its designer is assigned.

Specializing in prom dresses, it is the revival of the Lyon silk industry and draws on a vast record of patterns of lace and embroidery. He took advantage of technical innovations such as the appearance of lace or the mechanics of industrial dyes, which enable it to offer unprecedented colors.
The major contribution of Worth to the seam does not lie in a revolutionary design women's apparel, but in a remarkable business acumen, which enables him to transform into a fashion luxury goods industry. It is the first, in fact, understand that it is essential to sell its models at well above their cost, while promoting an ostentatious and luxurious mode corresponds to the aspirations of its customers. He receives his guests in large rooms at the pace of ballrooms, where he shows his models and presents its seasonal collections on real models.
The fall of the Empire and the advent of the Third Republic will not affect the activity of the supplier of royal families Italian, Spanish, Dutch and Russian, and American heiresses. In Paris, he dresses as well as the world's women actresses.

In 1874, the two founder's son, Jean-Philippe and Gaston Worth, enter the family business, the first to do the creation, the second to support financial management. Despite competition from Jeanne Paquin, Jacques Doucet and sisters Callot, Worth home, which opens a branch in London in 1902, continues to thrive. Extending its activities to making luxury, it attaches the same services of Paul Poiret for a few years before he founded his own house in 1904.
After removal of Jean-Philippe Worth, in 1910, Jean-Charles, son of Gaston took over the artistic direction of the house and his brother Jacques administrative direction in 1922. With significant responsibilities in the world of couture, Jean-Charles is the founder of the school of the Chambre Syndicale. In 1941 he passes the house, very declining since the Great Depression, his two son, Maurice and Roger Worth. The latter was ceded in 1954 home Paquin, who was named by Worth Paquin before disappearing in 1956. A British branch will remain until 1970.
The manufacture of perfume, launched in 1924 with the night, will continue with the creation of I return in 1934. It will continue under license, after the closure of the fashion house: Fresh flowers will be born (1973), Miss Worth (1977), and two fragrances for men, Mr. Worth (1969) and Worth Men (1981), who perpetuated a now legendary name.

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité