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The Fashion Institute
31 mars 2011

Les années 1990-2000. Histoire idéale de la mode contemporaine vol. II

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Les années 1990-2000. Histoire idéale de la mode contemporaine vol. II

du 25 novembre 2010 au 8 mai 2011


L’exposition « Histoireidéale de la mode contemporaine » se poursuit avec le second volet consacré aux années 1990-2000. Cent cinquante modèles sélectionnés parmi les collections les plus emblématiques retranscrivent l’univers des créateurs qui ont contribué à ces mouvements de mode par leur démarche, leur recherche stylistique et par leur relation avec la profession ; mélange subtil et parfois violent d’artisanat et d’industrie. Répartis en plusieurs « écoles », belge, anglaise, urbaine et minimaliste, de la haute couture ou indépendante, chaque créateur dévoile sa passion et son savoir-faire. Qu’il ait cherché à rendre hommage à son prédécesseur ou qu’il ait intégré la position de chef de file d’un courant en devenir, le créateur s’affirme au travers de défilés à chaque saison plus travaillés.

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Les années 1990 sont celles de la maturité, de la multiplicité des tendances et d’un marché organisé. Elles ont conduit à des expressions policées parfois, radicales surtout. Les collections d’Azzedine Alaïa en sont un exemple significatif. Rei Kawabuko chez Comme des Garçons, volontiers provocante, ne se lasse pas d’étonner avec des concepts inattendus comme sa collection « à bosse » du printemps-été 1997. Jean Paul Gaultier est le créateur le plus suivi avec ses collections « Les rap-pieuses » en 1990 ou « Tatouages » qui font autorité. « L’homme moderne » en 1996-1997 et la collection haute couture de 1997 ouvrent des perspectives et pérennisent un style personnel unanimement reconnu.

Les collections de Yohji Yamamoto de 1992 à 1998 rendant un hommage appuyé à la couture française figurent parmi les plus belles du couturier. Le minimalisme précoce d’Helmut Lang et celui, plus tardif, de Jil Sander renforcent l’impression de simplicité qui est de mise de la part des créateurs sur le devant de la scène. La consécration des créateurs britanniques, John Galliano chez Dior, Alexander McQueen chez Givenchy puis en son nom propre, entretiennent, à l’opposé, le goût du faste et de la provocation dont la paternité revient à Vivienne Westwood. Martin Margiela, chez Hermès ou Marc Jacobs, chez Vuitton suggèrent plus qu’ils ne montrent alors que Prada ressuscite avec brio une mode aux accents volontiers paupéristes dont le succès s’accroît de saison en saison. Tom Ford, à la tête de la maison Gucci, se distingue par la singularité de sa personnalité d’homme d’affaires aux multiples talents donnant une autre idée de la création, dialoguant sans se heurter avec l’univers poétique d’Hussein Chalayan ou de Viktor & Rolf. Cette fin de décennie marie dans une joyeuse harmonie artisanat et industrie, logique commerciale et langage esthétique.

Les années 2000 sont définitivement marquées par la gravité des événements qui les ont ponctuées. Attentats, catastrophes climatiques, crise financière ont jalonné les dix dernières années. L’euphorie du siècle naissant a été en partie occultée par les tragédies mondiales. La mode et son milieu se font plus discrets, en opposition aux décennies précédentes. Dans la ligne de Martin Margiela ou de Comme des Garçons, Nicolas Ghesquière, aux commandes de la maison Balenciaga, impose avec ténacité une vision moderniste et avant-gardiste travaillant les volumes afin de transformer littéralement le corps. Sa philosophie est partagée par Junya Watanabe, dont chaque vêtement et chaque défilé s’apparentent à une performance, avec un souci du détail qui la caractérise. En réaction aux excès des années passées, cette décennie née dans la tourmente valorise les meilleurs, soucieux de préserver leur autonomie de pensée.

Nicolas Ghesquière poursuit sa quête obsessionnelle, montrant des défilés où toutes les robes semblent faussement identiques. Rei Kawakubo suspend un vestiaire à un autre vestiaire. Junya Watanabe taille dans la toile de Jouy de formidables robes parachutes. Yohji Yamamoto assume parfaitement la sereine maturité de sa création alors que Christian Lacroix simplifie son propos dans une harmonie de couleurs et d’étoffes. Lorsque Martin Margiela propose un défilé dans le bout d’un rouleau coupé, on a le sentiment d’une période qui s’achève, d’une renaissance à venir. Un temps symbolisé par le talentueux Alexander McQueen, dont le défilé printemps-été 2004 devait laisser le public ébahi, ce renouveau désormais économe et contrôlé participe aux préoccupations de notre époque, la survie dans le respect de l’autre et de l’environnement dans un monde nécessairement moins égoïste.

(Source : http://www.lesartsdecoratifs.fr/francais/)

 

Les Arts Décoratifs –107 rue de Rivoli - 75001 Paris
Tél. : 01 44 55 57 50
Métro : Palais-Royal, Pyramides ou Tuileries
Autobus : 21, 27, 39, 48, 68, 69, 72, 81, 95

 

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The exhibition "History ideal of contemporary fashion" continues with the second part covering the years 1990-2000. One hundred fifty models selected from the collections of the most emblematic transcribe the world of creators who have contributed to these movements by mode of their approach, their stylistic and their relationship with the profession, subtle and sometimes violent craft and industry. Divided into several "schools", Belgian, English, urban, minimalist, high fashion or independently, each creator reveals his passion and expertise. He sought to pay tribute to his predecessor, or has integrated the position of leader of a current in the making, the creator asserts parades through more elaborate each season.

The 1990s are those of the maturity of multiple trends and an organized market. They led to expressions of civilized times, especially radical. Azzedine Alaia collections are a significant example. Rei Kawakubo at Comme des Garcons, willingly provocative, never tires of unexpected surprise with concepts such as the collection "humpback" spring-summer 1997. Jean Paul Gaultier is the most creative collections followed with "The rap-pious" in 1990 or "tattoos" authoritative. "Modern man" in 1996-1997 and the haute couture collection in 1997 and open perspectives perpetuate a personal style universally recognized.
Yohji Yamamoto's collections from 1992 to 1998, giving homage to the French couture are among the finest in fashion. Early minimalism of Helmut Lang and the more delayed, Jil Sander reinforce the impression of simplicity is to bet the creators on the front of the stage. The Rise of the British designers John Galliano at Dior, Alexander McQueen at Givenchy and in his own name, maintain, conversely, the taste of pomp and provocation whose paternity is Vivienne Westwood. Martin Margiela at Hermes and Marc Jacobs at Vuitton suggest more than they show as brilliantly resurrects Prada fashion accents willingly pauperism whose success is growing from season to season. Tom Ford, head of the house Gucci, is distinguished by its unique personality as a businessman with multiple talents give another idea of creation, dialogue without clashing with the poetic world of Hussein Chalayan or Viktor & Rolf. The end of this decade married in a joyous harmony and crafts industry, business logic and aesthetic language.
The 2000s are definitely marked by the serious events that have punctuated. Attacks, climatic disasters, financial crisis have marked the past decade. The euphoria of the new century has been partly overshadowed by the global tragedies. Fashion and the environment are more discreet, in contrast to previous decades. In line with Martin Margiela and Comme des Garçons, Nicolas Ghesquière, the Balenciaga commands, requires tenacity with a modern and avant-garde work volumes to literally transform the body. His philosophy is shared by Junya Watanabe, each garment and each show a similar performance, with attention to detail that characterizes it. In reaction to the excesses of past years, this decade was born in the turmoil of the best values, anxious to preserve their independence of thought.
Nicolas Ghesquiere continues his obsessive quest, showing where all the parades falsely appear identical dresses. Rei Kawakubo suspends a locker room to another locker room. Junya Watanabe size in toile de Jouy dresses formidable parachutes. Yohji Yamamoto assumes perfectly serene maturity of his creation, while Christian Lacroix simplifies his remarks in a harmony of colors and fabrics. When Martin Margiela offers a parade through the end of a roll off, there is a sense of a period which ends, of a rebirth to come. A time symbolized by the talented Alexander McQueen, whose spring-summer 2004 fashion show was to leave the audience stunned, this revival is now economical and controlled part to concerns of our age, survival in the respect of others and the environment a world necessarily less selfish.

(Source : http://www.lesartsdecoratifs.fr/francais/)

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